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Ελλάδα, το El Dorado της παρένθετης μητρότητας
Δημοσιεύθηκε στις: 15/10/2014

«Ελλάδα, το El Dorado της παρένθετης μητρότητας» είναι ο τίτλος του άρθρου που δημοσιεύθηκε στη γαλλική εφημερίδα Le Figaro το προηγούμενο σαββατοκύριακο, με σκοπό να αναδείξει τις επιπτώσεις που έχει στην ανάπτυξη του αναπαραγωγικού τουρισμού στην Ελλάδα η πρόσφατη τροποποίηση του νομοθετικού πλαισίου σχετικά με την ιατρικά υποβοηθούμενη αναπαραγωγή. Σύμφωνα με το ρεπορτάζ της ειδικής ανταποκρίτριας της εφημερίδας στη Θεσσαλονίκη, η αλλαγή της νομοθεσίας σχετικά με την εφαρμογή της μεθόδου της παρένθετης μητρότητας είχε ως άμεση συνέπεια τη σημαντική αύξηση των αιτημάτων ιατρικής υποβοήθησης στην αναπαραγωγή προς τα εξήντα περίπου κέντρα γονιμότητας που λειτουργούν στη Χώρα από ολόκληρη την Ευρώπη και, ιδίως, τη Γαλλία.

Pour ses enfants, elle a « inventé un joli
conte ». Il était une fois deux amies,
dont la plus âgée ne pouvait pas avoir
de bébé. L’autre, déjà comblée par
trois bambins, allait faire grandir une
petite graine dans son ventre, pour offrir
ensuite « le plus beau des cadeaux
» à celle qui l’attendait depuis si longtemps.
Aujourd’hui, Anastasia est « une héroïne » pour sa
famille, et le petit garçon né il y a cinq ans de cette
touchante amitié, « une bénédiction » pour ses parents.
Est-ce pour encourager de telles « merveilleuses
histoires de solidarité » que la Grèce a assoupli, cet
été, sa loi sur la gestation pour autrui (GPA) ? « À
mon avis, c’est la prise en compte des fameux arrêts de
la CEDH contre la France*, tranche Takis Vidalis, juriste
à la Commission nationale de bioéthique. Comme
vous le savez, ils auront des effets dans toute l’Europe.
La Grèce, qui compte une soixantaine de
cliniques d’aide à la procréation - un grand nombre
pour un pays de 11 millions d’habitants - a intérêt à favoriser
le tourisme des mères porteuses, et à essayer de
gagner des parts de marché sur les États-Unis… »
Alors qu’outre-Atlantique, il faut compter environ
100 000 euros pour une GPA, la Grèce propose des
tarifs trois fois moins élevés.

« La Grèce est le seul pays de l’Union européenne qui
facilite expressément la GPA », souligne une étude,
publiée par le Parlement européen en 2013, sur les
différentes politiques des États membres en la matière.
Qui en conclut même que la loi grecque « peut
être utilisée comme base solide pour réformer les
autres législations de l’UE ». C’est presque à l’unanimité,
et dans une certaine indifférence de l’opinion
publique et de l’Église orthodoxe, que le Parlement
d’Athènes a voté, en 2002, la légalisation de la maternité
de substitution. Avec une « vision très permissive
» : une femme - seule ou en couple - peut
bénéficier d’une fécondation in vitro (FIV), d’un don
d’ovule, d’une GPA, et même d’une insémination
post-mortem jusqu’à 50 ans. Et un concept subtil :
don d’ovocytes et GPA sont considérés par la loi
comme « un acte altruiste », non rémunéré… mais
« dédommagé ». Officiellement, et en fournissant
des justificatifs (médicaments, transports, etc.), une
donneuse d’ovocytes peut ainsi recevoir jusqu’à
1 000 euros, et une mère porteuse, 10 000 euros.
Dans un pays qui compte plus de 27 % de chômeurs
et où le salaire moyen est de 817 euros par mois…

« Déséquilibres financiers et sociaux
entre les parties contractantes »
Pas de « GPA commerciales », donc, mais comment
le garantir ? Selon Aristides Hatzis, professeur de
droit à l’université d’Athènes et auteur d’un rapport
publié en 2010 sur la législation grecque, l’audience,
devant un tribunal, permettant d’obtenir l’agrément
pour une GPA ne serait qu’une « procédure bureaucratique
formelle ». Les recherches des experts européens
dans les tribunaux grecs les ont amenés à
constater que « de nombreuses » mères porteuses
étaient étrangères, de classe sociale modeste, de faible
revenu et originaires de pays pauvres. « Comme
on pouvait s’y attendre », note l’étude du Parlement
européen, certains cas soulèvent « des doutes sur la
vraie nature de l’altruisme : les déséquilibres financiers
et sociaux entre les parties contractantes, l’exploitation
possible des mères porteuses (…) ainsi que la possibilité
de dessous-de-table » échappent parfois à la
sagacité des juges… Une autorité indépendante de
contrôle de l’aide à la procréation a bien été créée,
mais « faute de personnel, d’infrastructures, de
moyens, elle n’a jamais pu fonctionner, regrette Takis
Vidalis. Du coup, c’est un système assez opaque ».

Une certaine hypocrisie a en tout cas été levée début
août, avec la suppression, pour les couples comme
pour les mères porteuses, de l’obligation de résider
de façon permanente en Grèce. Finie la nécessité
de recourir à un intermédiaire pour se procurer des
quittances de loyer ou des factures d’électricité…
« On parle d’un marché international, insiste Takis
Vidalis. De plus en plus de ressortissants étrangers
vont choisir la Grèce : il est très important, dorénavant,
d’avoir une vue réaliste sur ce marché, et non
moraliste. Affirmer que tout doit se faire pour des raisons
d’amitié et de solidarité, c’est un peu idéaliste… »

Quelques centaines de donneuses
Dans la salle d’attente du centre de procréation médicalement
assistée Iakentro, « numéro un en Grèce
en nombre de couples internationaux reçus pour la fécondation
in vitro », affiche la brochure, « deux tiers
des patients viennent de pays comme l’Italie, le Danemark
ou la France ». Ici, « des mécanismes de conception
complexes et des phénomènes biologiques uniques
se mettent au diapason pour créer l’être le plus parfait,
votre bébé ! », vous promet-on. Ouverte en 1997 et
aujourd’hui en cours d’agrandissement, la « clinique
mère » de Thessalonique, deuxième ville du pays, a
depuis « fait des petits » : Nikos et Yannis Prapas,
professeurs d’obstétrique et de gynécologie, et leur
soeur Stella, généticienne, consultent également à
Athènes et à Tirana.

L’aventure commence par un coup de fil à la « fée
Triada », comme de nombreux heureux parents
l’ont baptisée. Parfaitement francophone, cette dynamique
coordinatrice vous « prend par la main tout
au long du chemin vers le bonheur » : « Un premier
déplacement à Thessalonique est nécessaire pour monter
un dossier, explique-t-elle. Il faudra se munir d’un
certificat médical assurant que vous ne pouvez pas
mener une grossesse à terme. Notre avocate organisera
la partie juridique. » Quant à la partie touristique,
elle n’est pas oubliée. Un téléphone dans une main et
deux dans l’autre, Triada est aussi capable de se
transformer en agent de tourisme : « Si les gens ont
besoin d’un logement, d’un taxi, d’une location de voiture,
je peux les aider, assure-t-elle. Certains hôtels
nous font des tarifs préférentiels. »

Pas question, comme aux États-Unis, de choisir
une donneuse d’ovocytes sur catalogue. De cette
femme, qui doit avoir moins de 35 ans, les couples ne
sauront rien. Pour éviter de rencontrer d’éventuels
futurs parents, elle sera même priée d’emprunter
une petite porte de côté lors de ses examens. « Vous
comprenez, on a toujours des fantasmes, dans ces caslà…,
décrypte Triada. “Est-ce la nôtre ?”, “Ce n’est
pas comme cela que je l’imaginais”… » En sélectionnant
la donneuse, la « fée » considérera ses principaux
phénotypes : « cheveux, yeux, taille, poids, on
essaie de se rapprocher au maximum de la mère d’intention,
indique-t-elle. On tiendra compte également
de l’un des deux groupes sanguins, car beaucoup de
couples ne voudront pas révéler à leur enfant le secret
de sa naissance ». Piercings sur le nez et ongles rose
fluo, Hélène, 26 ans, est secrétaire à mi-temps dans
une école. Elle a déjà donné deux fois, et est prête à le
faire encore, jusqu’à atteindre les « neuf couples
maximum ». « Ce n’est pas tabou, explique cette jeune
divorcée mère d’un enfant. Je n’ai rien ressenti et
je ne veux pas savoir si mon don a débouché sur une
grossesse. Je suis simplement heureuse de pouvoir soutenir
ainsi mes amies infertiles. »

Si Iakentro dit tenir quelques centaines de donneuses
à la disposition des couples, les mères porteuses,
elles, « se comptent sur les doigts des deux
mains ». C’est que « nous ne sommes pas des machines
dans lesquelles on met une pièce et puis il y a un enfant
qui tombe !, s’émeut Anastasia. Nous, on doit
donner de l’amour… » Cette plantureuse brune a arrêté
son métier de poissonnière, et même les baisers
à sa famille, pendant neuf mois, tellement elle avait à
coeur de « remettre un enfant en bonne santé ». À la
naissance, comme la loi l’exige, le bébé a immédiatement
été confié au couple, muni d’un extrait de naissance
à leurs deux noms. Et Anastasia, qui ne veut
pas troubler les relations entre le garçonnet et ses
parents, a décidé de ne plus voir ses amis.

Interdite pour les couples masculins
Selon la loi, les mères porteuses doivent être soumises
à un test psychologique. Chez Iakentro, on est
encore plus rigoureux. « On leur fait passer l’Inventaire
multiphasique de personnalité du Minnesota
(MMPI), comme pour les pilotes d’avion !, s’exclame le
Pr Yannis Prapas. Et on vous donne tous les conseils :
ne pas leur payer toute la somme au début, car s’il y a
un avortement… Et ne pas faire de cadeaux, sinon la
mère porteuse pourrait avoir envie d’en demander encore
plus… » Spécialisée dans les questions de reproduction
médicalement assistée, Me Crysa Karagianni,
qui a « déjà obtenu plus de 200 agréments »,
promet une décision judiciaire « trois à quatre mois »
après la première rencontre. Une fois l’accord validé,
la mère porteuse « n’aura plus son mot à dire ».
Les parents, eux, seront obligés de prendre l’enfant,
même s’il est handicapé. Dans un pays qui refuse le
mariage homosexuel, pas question d’autoriser la
GPA pour les couples masculins. Mais au nom de
« l’égalité des sexes », Me Karagianni a réussi à négocier,
par deux fois, pour des hommes célibataires,
l’autorisation de recourir à une mère porteuse.

Combien de gestations pour autrui ont eu lieu en
Grèce depuis la promulgation de la loi en 2003 ? Faute
de nouvelle étude, « nous n’avons pas de chiffres
récents », indique Aristides Hatzis, qui avait analysé
« 92 autorisations judiciaires » dans son rapport de
2010. Il y a aussi de « nombreuses procédures illégales,
pour éviter les contraintes et les dépenses judiciaires
»… Chez Iakentro, « l’activité mères porteuses
(étant) très peu développée par rapport aux FIV », on
en compte moins d’une dizaine par an. Mais cela
pourrait bien augmenter très vite… « Nous allons envoyer
un courrier aux gynécologues français pour les
informer sur nos méthodes, indique Triada. Depuis la
décision de la CEDH, nous avons reçu pas mal de demandes
de renseignement de couples français… »
Pour répondre à ce téléphone qui n’arrête pas de
sonner, un nouveau collaborateur, franco-grec, a
été embauché ce lundi. ■

*Dans des arrêts rendus en juin, la Cour européenne des
droits de l’homme a condamné la France pour son refus
de transcrire les actes de filiation d’enfants nés de mère
porteuse à l’étranger.

Πηγή: LE FIGARO
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